USA : une nouvelle arme nucléaire à 100 milliards de dollars. Lisez la Revue de Presse

Publié le 1 mars 2021 par Patrick Kaczmarek

Les Etats-Unis préparent une nouvelle arme nucléaire
à 100 milliards de dollars

L’US Air Force prévoit de recevoir 600 exemplaires d’un nouveau missile balistique nucléaire intercontinental dont le coût total pourrait avoisiner les 100 milliards de dollars pour un usage possible à partir de 2029. Censés remplacer les missiles Minuteman III, ces « ground-based strategic deterrents » sont supposés garantir la soutenabilité de la dissuasion nucléaire américaine. Placés dans des silos inamovibles, ils sont aussi supposés attirer un potentiel feu nucléaire ennemi sur des zones peu peuplées – représentant malgré tout potentiellement 10 millions de victimes pour anéantir ce nouvel arsenal. Mais cette vulnérabilité assumée pourrait aussi inciter l’état-major américain à les placer en état d’alerte permanent afin de servir dans des frappes préventives – c’est-à-dire avant qu’ils ne soient détruits – dont on sait qu’elles sont parmi les principaux facteurs de risque de déclenchement d’une guerre nucléaire involontaire.

Photo Gouvernement Fédéral des Etats-Unis - National Park Service / Lockheed Martin

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Le Japon dans un position délicate
vis-à-vis de l’interdiction des armes nucléaires

Le refus du Japon d’adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), entré en vigueur le mois dernier et ratifié par 52 pays, a suscité de nombreuses critiques de la part des partisans du désarmement nucléaire et des survivants des bombardements atomiques. Premier concerné par la reconnaissance des dommages humanitaires et environnementaux occasionnés par les frappes et essais nucléaires, le pays a historiquement été très engagé dans leur élimination, mais voit ses options restreintes par son adhésion au parapluie nucléaire américain qui couvre la zone Asie-Pacifique. Entouré par trois puissances nucléaires possiblement hostiles – la Chine, la Russie et la Corée du Nord – l’exécutif japonais choisit pour le moment la prudence face au soutien massif de sa population au TIAN (environ 75% en 2019).

Moment de recueillement au Parc du Mémorial de la Paix le 16 août 2018. Photo Courrier International / Yoshiko Morya / The Yomuri Shimbun via AFP

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Le piratage nord-coréen
au service de son arsenal nucléaire

D’après un rapport des Nations Unies sur l’efficacité des sanctions imposées à la Corée du Nord et que CNN a pu consulter, des hackers nord-coréens seraient parvenus à détourner 316 millions de dollars ces deux dernières années, vraisemblablement dans le but de financer le programme nucléaire de Pyongyang. En dépit de la situation économique et financière très difficile que subit le pays, le régime de Kim Jong-Un n’a pas renoncé à se doter d’un missile balistique nucléaire capable de frapper n’importe quel point du globe. Ces attaques numériques contre des institutions financières et des bureaux de change virtuels viendraient ainsi s’ajouter à des exportations illégales de charbon pour montrer au monde entier que la Corée du Nord est capable de se doter d’un arsenal nucléaire opérationnel en dépit des sanctions internationales, quel qu’en soit le coût pour sa population.
Photo Wired / AP