Jeudi 25 février 2009 obsèques de René Carouge à Rivery

Publié le par Patrick Kaczmarek

Extrait du discours de Joël Carliez secrétaire fédéral du PCF.

"...C'est en 1932  à 14 ans que René rejoint la jeunesse communiste et c'est en 1934 2 ans plus tard qu'il décide d'adhérer au Parti Communiste Français. Il fallait un vrai courage pour adhérer à cette époque. Cheminot, fier de ses origines et de son parti, il démontrait à une époque où cela n'allait pas de soit que la classe ouvrière était capable de faire de belles et grandes choses. Communiste, profondément attaché à ses convictions René était un homme de coeur ouvert, rassembleur et modeste. Sa première qualité c'est sans aucun doute son dévouement à la cause du peuple et sa disponibilité pour son parti, le parti communiste français. Oui les injustices révoltaient René et pour les avoir subies, il consacre son temps à les combattre. 1936 le front populaire, les congés payés ont profondément marqué René Carouge. Prenant une part active au mouvement de grèves avec son parti, le parti communiste français avec son syndicat la CGT René sillonnait les routes de cette Picardie, de cette région d'Abbeville où se côtoyaient richesse et misère pour y diffuser inlassablement le journal, le Travailleur de la Somme, fondé par Jean Catelas, l'Humanité sans oublier Pif le chien. Oui René était fier de voir, comme on dit, ces ouvriers tendre le poing fermé et c'est indiscutablement grâce à des hommes comme lui que 1936 amena les conquêtes sociales que nous connaissons aujourd'hui et que le pouvoir tente de remettre sans cesse en cause. Prisonnier de guerre en 1940, René ne tarde pas à s'évader et à rejoindre la résistance. Mesurons ici que celui ou celle qui rejoignait la résistance savait qu'au bout du chemin, il pouvait y avoir la torture, la déportation, la corde ou le peloton d'exécution. Et pourtant les volontaires furent de plus en plus nombreux et enthousiastes tant étaient devenus insupportables les crimes de l'occupant nazi et du régime de Vichy. Sabotage de la ligne Amiens-Abbeville en décembre 1943, déraillement du train Abbeville-le Tréport le 5 mai 1944, prise d'assaut de la prison d'Abbeville le 22 juin 1944 qui permet de faire évader une trentaine de prisonniers, braquage de la banque de France le 22 juillet 1944, René contribuera avec toutes celles et ceux qui croyaient au ciel ou qui n'y croyaient pas, à la libération du pays..."


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