Durant la guerre froide, trois pays ont mené des essais nucléaires en Océanie : les Etats-Unis, aux îles Marshall, la Grande-Bretagne, en Australie, et la France, en Polynésie. Ces dizaines d’essais ont produit quantité de débris radioactifs contre lesquels les pays de la région ont lutté, dans un combat qui aboutira à la signature du traité de Rarotonga en 1985, créant une zone d’exclusion des armes nucléaires dans le Pacifique Sud. La même année, le navire « Rainbow Warrior » de l’ONG Greenpeace, stationné dans le port d’Auckland et s’apprêtant à partir pour l’atoll de Mururoa, fut coulé par des agents des services secrets français, occasionnant la mort d’un photographe présent sur le bateau. Cette affaire indigna l’opinion publique néozélandaise et mena à l’adoption de la loi « New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act » de 1987, faisant de la Nouvelle-Zélande le premier grand pays développé à s’opposer aux armes nucléaires.
Le 10 juillet 1985, des agents français coulent en Nouvelle-Zélande le Rainbow Warrior, un chalutier devant perturber les essais nucléaires français dans le Pacifique.
Photo Keystone
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