Situation critique pour les kurdes du Rojava

Publié le par Patrick Kaczmarek

Passons rapidement sur le manque de démocratie dans l’élaboration de ce communiqué diffusé seulement 1h35 après sa mise en réflexion, et ce malgré une remarque de fond que j’ai formulée dans les minutes qui ont suivi.

Ce problème interne pourra se résoudre facilement en Bureau National en redéfinissant nos règles d’élaboration et de diffusion des communiqués.

Quant au fond, je pense avoir très bien compris la phrase écrite par Yves-Jean et que je proposais de modifier : « Nous demandons que notre pays, avec la Grande-Bretagne, reste présente dans cette région comme force pacifique d’interposition. »

En effet, à ma connaissance, les forces françaises actuellement présentes au nord de la Syrie sont des « forces spéciales » illégales en regard du droit international et du droit français (pas de mandat de l’ONU, pas de vote au Parlement français).

Ces forces spéciales assurent une aide logistique auprès des combattants kurdes (matériel de communication, formation, etc…) et ne peuvent donc être « forces pacifiques d’interposition » car partisanes.

La demande du maintien des forces britanniques et françaises en Syrie est, dans ce communiqué une erreur politique car :

- elle n’empêchera pas Erdogan d’engager son armée contre les kurdes, (il ne lit pas nos communiqués !)

- en revanche elle jettera le trouble chez nos amis pacifistes et organisations partenaires, pour lesquels le Mouvement de la Paix lutte de toutes ses forces pour le règlement des conflits par l’application du droit international, la démocratisation de l’ONU et du Conseil de sécurité.

C’est par la prise de conscience des citoyens de notre pays, que nos élus et gouvernants seront amenés à remplacer la Culture de guerre par la Culture de paix ; c’est donc bien les citoyens qu’il faut convaincre en priorité dans nos communiqués.

Je pense intéressant que cette question soit débattue en plénière lors du prochain Conseil National des 02 et 03 novembre.

Rappel d’un extrait du projet stratégique triennal 2017-2020 (page 6) adopté lors de notre congrès de Gennevilliers en 2017 :

« C’est pourquoi le Mouvement de la Paix estime nécessaire de replacer les Nations Unies au centre de la vie internationale, tout en demandant la démocratisation de son fonctionnement, en particulier pour le Conseil de Sécurité »

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article