Vous l’avez peut-être lu ou entendu : notre association a attaqué en justice l’État français, notamment pour violation du Traité sur le commerce des armes (TCA). Ce dernier interdit tout transfert d’armement s’il existe un risque majeur que cela cause ou facilite de graves violations des droits humains.
Or, la France a décidé de livrer six embarcations, considérées comme du matériel militaire, à la Libye. Ceci la rendrait complice des pratiques des garde-côtes libyens, dont notre recherche a maintes fois dénoncé le caractère violent, pouvant donner lieu à des décès en mer.
Par ailleurs, les personnes migrantes et réfugiées interceptées sont transférées vers des centres de détention en Libye où elles sont arbitrairement détenues et soumises à de graves violations de leurs droits humains, y compris torture et viol.
La France vend également des armes à d’autres pays alors qu’il existe un risque majeur qu’elles soient utilisées contre les populations civiles (pays en conflit, réprimant leur population, …). Là encore, il s’agit d’une violation flagrante du TCA.
La France n’est pas le seul pays à se rendre, par un commerce irresponsable des armes, complice d’États qui violent les droits humains.
Chaque année, des milliers de civils meurent ou sont blessés lors d’attaques armées comme l’illustre ce témoignage recueilli par l’un de nos chercheurs au Yémen après l’assaut d’un hôpital :
« Les éclats d’obus tambourinaient comme la pluie… J’ai vu une patiente porter une autre patiente. Sans doute une mère et sa fille… J’ai aussi vu un homme qui s’enfuyait, son cathéter encore en place. »
Ensemble, luttons contre le commerce irresponsable des armes et contre toutes les formes de violation des droits humains.
En devenant membre par un don mensuel, vous adhérez aux valeurs d’Amnesty International et nous donnez les moyens d’agir concrètement au long terme pour protéger toutes les personnes dont les droits humains sont menacés.
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