Communiqué : Suites de la Conférence de Paris : la France pourrait redonner de l'espoir pour une paix juste et durable au Proche-Orient !

Publié le par Patrick Kaczmarek

Suites de la Conférence de Paris : la France pourrait redonner de l'espoir
pour une paix juste et durable au Proche-Orient !

 


Le Mouvement de la Paix considère comme bienvenue l'initiative française de relance des négociations internationales qui s'est concrétisée par la tenue de la Conférence de Paris le 3 juin, rassemblant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et les principaux acteurs concernés, sans les représentants palestiniens et israéliens. 

Lors de leur récent voyage en Israël, François Hollande et Jean-Marc Ayrault avaient essuyé un refus humiliant de la part du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, opposé à cette conférence. Pourtant, ils lui avaient donné des gages : ils sont revenus sur la promesse faite par Laurent Fabius de reconnaître l’État de Palestine en cas d'échec de la conférence, et ont désavoué l'ambassadeur français qui avait voté la résolution de l'UNESCO demandant le respect du patrimoine culturel palestinien de Jérusalem-Est et rappelant le caractère « distinctif de Jérusalem », conformément à plusieurs résolutions de l'ONU. Malgré cela, l'attitude de Benyamin Netanyahou, soutenu par une totale impunité, ainsi que par le manque d'enthousiasme de l'émissaire États-unien John Kerry, laissaient présager une issue plus qu'incertaine à cette conférence et un échec probable...
Pire encore, quelques jours plus tôt, Netanyahou nommait en tant que ministre des affaires étrangères  d’extrême droite, Avigdor Liberman, extrémiste religieux affichant un violent racisme anti-arabe et hostile à un règlement pacifique. Dérive droitière qui a suscité des inquiétudes fortes s’exprimant au plan international mais aussi en Israël, y compris à travers des rassemblements réunissant des palestiniens et des israéliens. 
Le résultat de cette conférence est bien mince, faute de volonté politique face au gouvernement d’Israël qui poursuit la colonisation depuis 50 ans, mettant en péril l’existence d'un État palestinien viable. Le texte final réaffirme cependant que « la solution à deux États est la seule voix pour arriver à une paix juste et durable », mais ne fixe aucun calendrier alors que, selon Jean-Marc Ayrault : « il faut agir d'urgence avant qu'il ne soit trop tard ». Une autre conférence internationale  est prévue avant la fin 2016.

Le Mouvement de la Paix souhaite que tout soit mis en œuvre  pour que la Conférence de Paris ait des suites concrètes. Il demande au président de la République et au ministre des Affaires étrangères d'agir avec beaucoup plus de fermeté pour qu'enfin, une solution équitable et juste à deux États prenne réalité et sorte les deux peuples de cette spirale mortifère. Cette solution est connue de tous et a été affirmée dans de nombreux plans et résolutions de l'ONU adoptés depuis 1948.
 
Il réaffirme la nécessité de la reconnaissance de l’état de Palestine, votée par le Parlement français.

Il demande au gouvernement français d’agir auprès de tous ses partenaires et - surtout - des États-Unis pour la relance de négociations internationales avec pour objectifs :
•    l’arrêt de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem qui doit être la capitale des deux États et l'arrêt de toutes les violences qui en sont le produit ;
•    la fin des discriminations de tous ordres à l’égard des populations palestiniennes et d’origine arabe, tant dans les territoires occupés qu’en Israël,
•    le rétablissement de la liberté de circulation pour les palestiniens et leur droit à l’autodétermination ;
•    le droit au retour des réfugiés conformément à la résolution 194 et la libération des prisonniers, en application des résolutions de l'ONU,
•    le soutien à l'économie palestinienne supposant la levée du blocus de Gaza.  

Des actes concrets en particulier des sanctions,  conformes au droit international doivent être envisagés  pour contraindre Israël à enfin respecter les droits du peuple palestinien, par exemple la suspension de l'accord d'association entre l'Union Européenne et Israël.

L'application du droit international et la fin des politiques du « deux poids deux mesures » exigent que le gouvernement français agisse avec fermeté pour ces objectifs et mesures. Cela contribuerait à apaiser les tensions très vives qui contribuent pour une part à la situation tragique du Moyen-Orient.

Enfin, pour le Mouvement de la Paix, l'action internationale des peuples est nécessaire pour sortir des mots et des intentions et obtenir des actes.

 

Saint-Ouen, le 13 juin 2016
 
Le Mouvement de la Paix
 Contacts : Nicole Bouexel, 06 70 57 91 23
et 01 40 12 09 12
Courriel : national@mvtpaix.org

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